CEPAZE

Nouveau souffle du CEPAZE.

Chers amis adhérents et sympathisants en France, chers villageois et partenaires du Mali.

Reprendre le flambeau du CEPAZE à la suite de Bernard a paru la chose la plus évidente à l’ensemble des membres du Conseil d’Administration. Evidente, et surtout légitime, après 42 ans de consécration à vouloir faire vivre ses rêves de partage de compétences et de techniques pour l’amélioration des conditions de travail des artisans et paysans des pays du Sud.

Le choix pour la présidence était relativement restreint dans la mesure où une connaissance et une expérience du terrain s’avéraient nécessaires. J’ai donc accepté, lors d’une réunion de Conseil d’Administration, en janvier 2017, de poursuivre les activités du CEPAZE. En effet, en dehors des projets que j’ai apportés au CEPAZE, je connaissais aussi GAE Sahel pour avoir travaillé avec ce partenaire, dans le cadre des activités de LACIM Seine et Loing, ce qui facilitait la poursuite des activités. Je serai appuyée de deux Vice-Présidents, François OZANAM (ancien membre) et Philippe HERIVAN (nouveau membre).

En ce qui concerne le reste du Bureau, il a été renouvelé pour l’essentiel avec de nouveaux membres et rajeuni, ce qui assurera la pérennité du CEPAZE. L’idée est de former les nouveaux membres au montage de projets réalistes (pour l’instant au Mali) et de les orienter pour leur financement. Pour ceux qui ont accès à l’Internet, ils trouveront notre équipe sur le site : https://www.CEPAZE.org. Pour les autres, nous avons un nouveau trésorier, Ludovic CHAUVEAU, qui assume aussi les fonctions de webmaster. Il est assisté de Georgette GUENAULT, l’ancienne trésorière qui a très gentiment accepté de rester le temps nécessaire à Ludovic de prendre ses marques au sein du CEPAZE. Le secrétaire, Pierre-Louis GRELOT, qui assumait déjà de facto ces fonctions, sera chargé, entre autres, de vous adresser les bulletins d’information. Il est assisté de Jean-Jacques KODJO, nouvelle recrue qui, lui aussi, s’informera des activités avant d’y prendre une part plus active. Pour les membres du Conseil d’Administration, nous avons une commission d’assainissement (pour la ville de Kayes et la commune de Koussané) avec Fatoumata DOUMBIA et Abdoulaye TRAVORE ; une chargée de communication : Annick FAVIER, et deux conseillers : Bernard CLAMAGIRAND et Michel GAUTHIER, ce dernier étant aussi Président d’honneur (titre figurant dans nos statuts), Bernard ayant refusé ce titre qui, pourtant, lui revenait. Deux autres membres n’ont pas encore des fonctions bien définies. Nous recherchons d’autres bénévoles car le travail ne manque pas, malgré la bonne volonté de tous. Toute suggestion sera bienvenue.

Il nous est également apparu évident, devant la marée montante de migrants et une hostilité grandissante des pays du Nord à les accueillir, d’élargir les termes de référence de l’association. Depuis quelques années déjà, nous avons servi d’opérateur d’appui à des associations de ressortissants Maliens en France pour les aider à monter des projets et les faire financer à l’aune des Objectifs du Développement Durable. L’idée est certainement, encore et toujours, d’améliorer les conditions de vie des populations du Sud. Soyez assurés que la même motivation et détermination nous animent !

Ces conditions nous les connaissons bien pour les avoir partagées des mois durant avec ces populations, en pleine brousse. Rien à voir avec des séjours éclairs dans des villages et séjours dans un hôtel confortable (bien qu’il me soit arrivé d’y goûter pour des questions de sécurité). L’humanitaire fournit un état des lieux très réaliste de ces conditions : lorsqu’il faut rentrer précipitamment son matelas de mousse alors qu’un orage éclate subitement ; matelas qui se trouve soulevé par les scarabées qui vont ensuite frotter leurs pattes sur les gamelles jonchant le sol ; invasion d’insectes de toutes sortes lorsqu’une lampe torche est allumée, notamment en période de récoltes ; une fillette qui a un trou à l’épaule car une cantharide y a projeté son venin, en causant de vives brûlures ; les fillettes de 4-5 ans qui vont chercher de l’eau au puits ou toutes les cuvettes disponibles que l’on sort précipitamment lorsqu’il pleut ; toilette et lavage du linge dans une cuvette ; l’eau non potable ; des conditions déplorables d’assainissement ; des jeunes filles assises sur des caniveaux en ville qui attendent…… quoi ? ; nos frères musulmans complètement déshydratés par des températures de 48°C à l’ombre alors qu’ils pratiquent le Ramadan ; chaleur exténuante qui vous fait fermer les yeux vers 13 h car vous n’avez plus de force et qui vous fait rentrer des champs (nous les blancs) à 10 h le matin car cela devient insupportable ; l’absence d’électricité ou, lorsqu’il y en a, non fonctionnement aux heures les plus chaudes, quand ventilateurs et réfrigérateurs seraient bienvenus (réfrigérateurs d’ailleurs éteints la nuit par souci d’économie) ; une vieille femme qui vous demande si vous avez un véhicule pour rentrer chez elle car elle ne peut plus marcher, éreintée par des décennies de travail de la terre à la daba, courbée sur le sol.

L’objectif de ce bref – eu égard à la réalité du terrain ! – état des lieux est simplement de vouloir faire comprendre le désir, en dehors de tout épisode de guerre, de ces populations de vouloir migrer vers des contrées plus clémentes où elles pensent trouver un espoir de vie. Pourtant, quitter sa famille n’est pas chose aisée, même lorsque ce sont les parents qui insistent pour ce voyage qui parfois peut coûter la vie de leurs enfants (traversée du désert où l’on en vient à manger ses semblables, ou en bateau alors qu’on ne sait pas nager). Ceci, sans compter l’abus de passeurs qui en arrivent à demander des sommes importantes d’argent pour les aider à « émigrer » et qui les tuent avant même qu’ils en aient eu la possibilité.

Voilà pourquoi il est important d’aider ces populations à résoudre leurs problèmes de développement, et tout particulièrement d’insécurité alimentaire, qui leur permettront de travailler, tout en assurant leur autonomie. C’est l’objet de la première nouvelle activité 2018 du CEPAZE, en plus de la poursuite de son soutien à GAE Sahel en vue de l’agriculture durable.

Comme vous pourrez le constater dans l’en-tête, le CEPAZE a une nouvelle adresse mail et un site rafraîchi, en cours de construction. Il est sécurisé pour ceux qui souhaiteront régler leur cotisation ou faire un don en ligne à l’association. Nous espérons que vous serez nombreux à nous accompagner et que nous pourrons compter sur votre soutien financier, comme par le passé. N’hésitez pas à en parler autour de vous.

(la suite “Activités 2018” à lire dans le document)

Echange 94

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